Bonjour,
Je rencontre un problème de conscience.
Alors que je ne m’intéressais pas au sujet de la saisie immobilière, j'ai été confronté au sujet via mes parents qui étaient eux-même menacés de saisie. Leur affaire est close, la famille les a tirés d'affaire. J'ai donc dans un premier temps lutté contre une telle procédure qui m'a surtout appris que le système bancaire se réfère à des règles qui n'ont rien à voir avec la vision qu'on a de la justice quand on est du coté des "potentiellement" saisis...
La réalité, ces règles font partie des lois de mon pays. Et si je n'avais pas été confronté "affectivement" au sujet, ma position aurait été du style " les lois, cela se respecte ou s'abroge, et tant qu'elles ne sont pas abrogées... elle s'appliquent.
Aujourd'hui, je suis au chômage, je ne peux pas emprunter, mais je dispose d'un pécule résultant de la vente d'une ex maison que je compte utiliser pour me reloger. Par ailleurs, devant la réalité du marché immobilier, je constate que l'acquisition d'une nouvelle maison aux enchères constitue une réelle opportunité, fournie par la loi, de me reloger "dans mes moyens".
Le hic, c'est qu'il va falloir EXPULSER des gens à qui je n'ai à ce jour rien à reprocher et pour lesquels je ressens de la compassion...
Je suis donc très hésitant entre une réalité économique et juridique, d'une part, et cette compassion, d'autre part.
Je me dis que si ce n'est pas moi (à qui cela rendrait vraiment service de réaliser cette vente) qui emporte l'enchère, ce sera probablement quelqu'un d'autre qui en a moins besoin et qui n'aura pas tant de scrupules. Je me dis donc que cela ne changera pas la réalité juridique pour les saisis. Donc j'ai envie de "profiter" de cette opportunité (pour moi) mais ça me perturbe qu'elle résulte du malheur de quelqu'un, même si c'est prévu par la loi...
Qu'en pensez-vous ? Suis-je un sale type déguisé en bizounours, un couillon, un cynique, ou un gars normal ?